Shadow Warrior
26/12/2013 by MrOut - Charcutage Old School
Si vous avez connu les FPS avec des titres comme Doom et Duke Nukem, force est de constater qu’il est loin le temps des FPS décomplexé axé sur le second degré, ou on dézinguait à tout va sur un rythme frénétique. On a bien eu Painkiller et Serious Sam qui font parti des derniers héritiers de cette époque que certain pensait révolu. Mais Shadow Warrior est bien décidé à nous rappeler que tradition et modernité peuvent se nouer d’amitié.
Shadow Warrior n’est pas une nouvelle licence, son premier opus, sorti en 1997 est d’ailleurs disponible gratuitement sur Steam ici. C’est même une franchise lancé par 3DRealms, rien que ça. Mais à l’époque, un certain Half Life commençait à faire parler de lui.
S’il est un point sur lequel les FPS sont rarement à l’apothéose de ce qui fait de mieux, c’est bien sur le scénario. Souvent trop orienté et subjectif, voir même passé aux oubliettes, celui de Shadow Warrior est au croisement d’un nanar des années 90, accompagné d’un aspect second degré teinté de mélodrame. Je ne vais pas m’étendre dessus, histoire de vous laissez la surprise, ayant horreur du spoil. Venons-en à ce qui fait le cœur du jeu, son gameplay. Et celui-ci est tout bonnement jouissif. Le gros plus de Shadow Warrior, ce qui le distingue de presque tous les autres, c’est son utilisation du katana dans les combats rapprochés. Dans un premier temps, vous n’aurez que ça, puis au fil des missions, vous débloquerez l’intégralité du panel d’arme classique de l’époque avec une mitrailleuse, un lance roquette, un fusil à pompe et même une arbalète qui ne sera pas sans nous rappeler le lance-pieu (mythique) de Painkiller. Malgré cette éventail d’outil de mort qui s’étend, on reviendra souvent à notre bon vieux coupe-coupe, d’une part parce que les munitions peuvent venir à manquer, et surtout parce que votre katana ne vous permet pas simplement de faire des coups standard. Outre le coup simple rapide et le coup chargé puissant, vous pourrez déverrouiller des compétences pour vos attaques aux CaC. L’envol de la grue vous permet de porter le coup de votre katana sur la distance, charcutant tout sur son passage, une charge injecté dans le sol étourdira les ennemies subalternes quelques secondes, un bouclier absorbant quelques coups mais aussi une charge répulsive bien pratique quand vous êtes encerclé. Et encercler, vous allez l’être. Les ennemies sont maitrisable en petit nombre, mais redoutable en horde. Le panel de démons, bien que relativement limité, offre suffisamment de diversité pour rendre les combats intéressants. Entre les mages lanceurs de boule de feu qui ressuscitent les subalternes, les moines géants invocateurs de squelettes, les taureaux titanesques, l’aspect répétitif des ennemies croisés est largement amoindrie par la diversité du massacre dont vous pouvez usez pour parvenir à vos fins. Le level design est assez linéaire, mais offre tout de même quantité de recoin et autres passages secrets, comme à l’époque de ses illustres ainés. Les niveaux sont bien souvent jonchés de baril explosif et autres bonbonnes de gaz, et n’importe qu’elle borne d’arcade ou distributeur de soda s’ajoutera à une avalanche d’effet pyrotechnique qui pourront être tourné à votre avantage, ou vous menez à une mort certaine si vous vous trouvez au milieu. Heureusement, le fait de pouvoir dasher dans n’importe quel direction comme un dératé vous offre une mobilité suffisante et plus qu’appréciable pour s’eclipser d’une horde ou d’un baril. Un aspect du jeu qu’il vous faudra vite maitriser dans les plus hauts niveaux de difficultés.
Dans tout bon FPS moderne, il y’a cette notion de progression issu des RPG, d’acquisition d’améliorations. Il y’a 3 types de ressources à collecter. L’argent, que vous amasserez dans les coffres. Le QI, sous la forme d’un cristal à récupérer sur des autels et le karma, que vous obtiendrez en massacrant du démon avec vos armes. A chaque fin de rencontres importantes, vous aurez une note sur 5 en fonction de votre prestation et du temps d’exécution du groupe de démon. L’argent vous permet d’améliorer les armes, le QI vous permet de choisir des compétences actives et le karma des compétences passives, dans des arbres de talents segmentés en plusieurs catégories. Le joueur peut ainsi personnaliser son style de combat.
Autres grande qualité du titre, son design global, qui lui donne une vraie personnalité. Accompagné de thèmes musicaux passant du mélodieux sous couvert de Shakuhachi, la flute japonaise, au brutale avec de la guitare électrique lourde est tout bonnement grandiose. Les graphismes sont en demi-teinte. Les visages des protagonistes ne sont pas toujours très lisse, on remarquera ici et là également quelques textures sales, mais dans sa globalité, le titre est de toute beauté si vous y jouez dans de bonne condition. Mention spéciale pour les effets d’explosions, les lumières et autres sortilèges. Mes screenshots ne rendent que peu honneur au jeu. L’humour est également permanent, et les dialogues entre le héro et son démon intérieur sont vraiment drôle, pour peu qu’on prenne le temps de les suivre.
En ce qui concerne les points faibles du titre, on chipotera un peu sur le fait qu’il n’y est pas de multi ou de coop. Mais aussi sur les boss qui, bien qu’offrant des paterns variés, ne sont pas bien palpitants. Mais bon, détail qui n’en est pas un, Shadow Warrior est vendu neuf en dessous des 40€. Et malgré ça, les développeurs se permettent d’ajouter du contenu GRATUIT (mode arêne ajouter en décembre) à leur jeu après sa sortie. A vous de jugez si ce genre d’initiative doit être soutenu ou non.
Shadow Warrior est rafraichissant. Le titre vaut le coup rien que pour ses combats épiques au katana. Il est même presque possible de faire tout le jeu uniquement au sabre, mise à part pour les boss. Le titre ne plaira pas à tout le monde, de part sa nervosité et son second degré. Mais si un bon shoot survolté, ça vous manque, foncez !
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