They Bleed Pixels

Il y’a des jeux comme ça, qui ne paye pas de mine, passe relativement inaperçu au milieu des AAA, et demeure ignoré du grand public. They Bleed Pixels fait parti de ceux là. Et pourtant il mérite toute votre considération.

L’histoire débute alors que nous nous faisons décharger à « Lafcadio : Académie pour jeune fille dérangée ». La petite fille que nous incarnons, qui n’a pas de nom, alors qu’elle se trouve dans la bibliothèque de l’académie, découvre un livre portant sur sa couverture un étrange symbole. Ce livre maléfique va transporter notre avatar dans un univers sombre et diabolique, inspiré de l’univers de Lovecraft.  Notre avatar va d’ailleurs essayer de s’en débarrasser tout au long de l’aventure, en vain. Cette prémisse sert de justification pour nous faire parcourir des niveaux à la difficulté croissante.

They Bleed Pixels est un jeu d’action/plateforme. Il y’a d’ailleurs énormément d’aspect qui rappel l’illustre Super Meat Boy pour le côté plateforme.  Le personnage répond au doigt et à l’œil, le moindre mouvement s’exécute parfaitement bien. Si on meurt dans They Bleed Pixels, comme dans SMB, c’est de notre faute, et pas celle de la manette.

Le gameplay est la grosse originalité du titre par rapport à SMB, ou on ne pouvait que sauter au final. Ici, notre avatar voit ses bras se transformer en épée/pince de crabe dès qu’elle est transposée dans le livre. Grâce à ces dernières, elle peut évincer, découper, projeter les goules, pieuvres et autres minions des abysses. On peut donc taper à l’aide de nos bras, donner un coup de pied pour projeter l’ennemie vers l’avant ou vers  le haut, et courir en avant suivi d’une pression sur le bouton de frappe vous fera réaliser un dash avant, que vous pourrez achever par un saut par exemple. En maintenant le stick vers le haut, vous pouvez taper en arc de cercle au dessus de votre tête, ce qui permet de parer une attaque verticale d’un ennemi. Le dernier coup spécial se réalise en sautant, puis en frappant vers le bas, ce qui aura pour effet de faire foncer votre avatar vers le sol, pour faire une charge verticale dévastatrice. Vous pouvez réaliser un double saut en partant du sol ou lorsque vous êtes accrocher à une paroi.

Le jeu est composé d’un peu plus de 12 niveaux officiels et de quelques niveaux bonus. Le tout se fini en un peu plus de 6h pour le premier run. Cela dit, de nombreux objectifs secondaires sont à débloquer pour chaque niveau. Comme la collecte des pages du livre, qui se cachent par lot de 6 dans chaque niveau, le time-attack, tuer tout les monstres du niveau ou encore réaliser un highscore. Le tout dispose d’un classement mondial par niveau, en fonction du temps ou du score obtenu.

Enfin, la petite particularité de They Bleed Pixels, c’est les checkpoints. Tuer les ennemis, ce n’est pas simplement pour faire jolie. Cela vous rapporte des points qui rechargent une barre située en haut à gauche de l’écran. Elle se charge également en récupérant les cœurs dispersés sur le terrain. Une fois que celle-ci est pleine, si vous vous arrêtez de bouger pendant plus de 4 secondes, votre personnage créera un sceau qui sera votre checkpoint. Vous pouvez donc le placer ou vous le voulez. C’est tout bête comme principe, et pourtant, c’est de loin un des meilleurs systèmes de checkpoint que je n’ai jamais vu.